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mercredi 18 mai 2016

Le 49, 3 : un souffle d’Espérance pour la France ?...


Cinquante jour viennent de s’écouler depuis cette annonce extraordinaire du tombeau vide.

Cinquante jours après Pâques, les juifs fêtaient la Pentecôte. En effet, cette fête, avant d’être une fête chrétienne, était et demeure une fête juive. Elle est l'une des trois grandes solennités de l’année, appelée fête de la Moisson ou des semaines. Elle commémore l’événement du Sinaï (Ex 19), la formation du peuple de Dieu par le don de la Torah = la Loi. Elle est donc le mémorial de l’Alliance entre Israël et son Dieu. A cette occasion, les Juifs (de tous les pays) montaient à Jérusalem en pèlerinage.

C’est ce jour précis que Saint Luc situe l’événement de l’effusion de l’Esprit Saint sur les disciples rassemblés. Le vent, le bruit, le feu ne sont pas sans rappeler l’épisode du don de la Loi à Moïse au Sinaï (Exode 19). Le message est clair pour les premiers chrétiens : en ce jour de Pentecôte, Dieu vient renouveler son Alliance. Mais cette fois, la Loi ne sera pas inscrite sur des tables de pierre mais dans les cœurs. Ainsi s’accomplit la prophétie de Jérémie et d’Ezéchiel : « Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle… je mettrai ma Loi au fond de leur cœur. Je serai leur Dieu et eux seront mon peuple… » En redisant l’amour miséricordieux du Seigneur pour son peuple, les prophètes annoncent que Dieu va susciter une transformation totale du cœur humain par la présence de l’Esprit Saint qui en fera sa demeure.
Depuis 2000 ans, cette effusion de l’Esprit continue de s’accomplir dans l’Église et le monde mais elle a besoin de cœurs d’hommes et de femmes pour accueillir le Don de Dieu et opérer ce renouvellement de l’Alliance. Je pense en particulier à notre pays, le France. Cette nation que l’on appelle la « fille aînée de l’Église » et que le prophète Saint Jean-Paul II a interpellée en 1980 : 
« France, qu’as-tu fait de ton baptême ? »
 La France depuis les années 1970, est entrée dans une crise qui n’est pas seulement économique mais aussi morale. Ces dernières années voient notre nation s’enfoncer dans une crise de plus en plus profonde. Cette semaine marque peut-être un paroxysme dans la crise, avec l’adoption en force de la loi El Komry. La question n’est pas de débattre si cette loi est bonne ou mauvaise. Mais la décision du Conseil des ministres d'adopter la loi en se passant de l’avis du législateur avec l’article 49-3 est une mauvaise nouvelle pour la démocratie en France.
À moins que l’on regarde les choses autrement...   avec le point de vue de la Bible ! Je suis tombé, cette semaine sur un article du site Aleteia. Les auteurs se sont amusés à chercher les références dans la Bible des chapitres 49 verset 3. Les résultats sont surprenants ; pour les auteurs de cet article :
« c’est une excellente nouvelle ! En effet, si l’on en croit Ben Sirac le Sage, ce passage en force dénoncé par une partie de nos parlementaires n’augurerait rien de moins que le retour à la foi de la Fille Aînée de l’Église !Il tourna son cœur vers le Seigneur et, dans ces temps d’abandon de la Loi, il raffermit la religion. (Si 49, 3)
    Dès lors, annonce le prophète Jérémie, l’heure des tribulations a sonné pour les puissants de ce monde : Tu peux gémir, Heshbone [France], sur la dévastation de Aï [la démocratie]. Filles de Rabba [Paris], poussez des cris, revêtez-vous de toile de jutte, lamentez-vous, errez sur les murailles, car Milcom [ ?] s’en va en exil, avec ses prêtres [députés] et ses princes [ministres], tous ensemble. (Jr 49, 3)
   Les mains liées, les députés peuvent supplier avec le psalmiste : Qu’il vienne, notre Dieu, qu’il rompe son silence ! Devant lui, un feu qui dévore ; autour de lui, éclate un ouragan. (Ps 49, 3)
Mais gardons confiance avec le prophète Isaïe en la vocation de la France : Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur ». (Is 49, 3)
    Le destin de notre pays dépasse de loin le mandat éphémère d’un gouvernement temporel. Le peuple français, qui s’est si souvent levé, furieux, bravache tombant de Charybde en Scylla au gré des alternances politiques, ferait bien d’écouter le patriarche Jacob quand il dit à Ruben (son fils aîné) dans la Genèse :  Toi, Roubène, mon premier-né, ma force, les prémices de ma virilité, débordant de fierté, débordant d’énergie (…), torrent impétueux, ne déborde plus ! (Gn 49, 3) » 
Aussi grave que soit la crise en France, elle ne peut égaler la crise qu’a vécue Israël au Ve siècle avant Jésus-Christ, lors de son Exil à Babylone. A cette époque, le Dieu de nos Pères n’a pas abandonné son peuple. Aujourd’hui encore, notre Dieu n’abandonne pas la nation française. Dieu prépare de grandes choses, notamment en préparant une nouvelle génération de jeunes chrétiens qui est en train de se lever. J’en suis témoin.


Alors je vous repose la question à vous, chrétiens, communauté de Ligueil et des villages alentour : 

  • Qu’as-tu fait de ton baptême ? 
  • Es-tu prêt à te laisser renouveler par le Saint-Esprit ? 
  • Es-tu prêt à abandonner toute « aquoibonite », toute résignation que l’on peut entendre dans le « rien ne peut changer ; on a toujours fait comme ça… »
            Je vous redis cette citation du prophète Jérémie (citée dans la dernière lettre testament de frère Roger) :
« Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, 
projets de PAIX et non de malheur ; 
afin de vous donner un AVENIR, une ESPERANCE ! »
La Pentecôte est la fête de notre Avenir ! Accueillons l’Esprit de Dieu ! Esprit de douceur et de force (Rm 8) !


d’après la prédication en la Solennité de Pentecôte
 à l’église Saint-Martin de Ligueil, le 15 mai 2016

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